L’intercommunalité de l’ACGK couvrant une vaste superficie de 8 451 Km2 est située au nord-ouest de la région dans le cercle de Kayes à la frontière mauritanienne. Elle est composée de neuf communes dont sept 7 rurales comprenant 85 villages et plusieurs dizaines de hameaux . En 2009, elle comptait 120 000 habitants. En 2015, la population était passée à 151 000 habitants, soit une augmentation de 26%.
L’intercommunalité de l’ACGK est confronté à plusieurs problèmes dont l’un des plus importants est le manque d’eau potable.Pour pallier cette difficulté d’accès de gros efforts ont été fournis efforts par les acteurs locaux, les autorités nationales et les associations de migrants. Cependant, certaines de ces infrastructures permettant de sécuriser l’accès à l’eau potable connaissent de nombreuses limites. Ces problèmes sont récurrents et concernent principalement les forages équipés de pompes à motricité humaine. En Région de Kayes, 35 % des pompes à motricité humaine sont en panne ou ne fonctionnent pas régulièrement.
Ces pannes sont la conséquence directe d’une insuffisance dans l’entretien et la maintenance de ces installations entrainant une vétusté précoce, réduisant de façon drastique la durabilité des investissements et privant ainsi les populations, souvent tributaires de cette seule source d’eau pour le village, d’un accès sécurisé à l’eau.
En outre, sur le territoire de l’ACGK, les migrants ont joué un grand rôle dans la sensibilisation sur les enjeux de l’assainissement permettant la réalisation de latrines familiales sommaires pour plus de 70% des ménages. Mais des problèmes d’assainissement demeurent, notamment en ce qui concerne l’écoulement des eaux usées dans les rues et leur stockage temporaire dans des bassins perméables ou des puisards à ciel ouvert. Une situation qui a porté atteinte à la salubrité de l’environnement et qui est devenue source de prolifération de moustiques et mouches en toute saison.
Par ailleurs, en 2010, seulement 36% seulement des écoles étaient équipées en latrines. La question du renforcement des dispositifs d’assainissement communautaires (écoles et lieux de rencontre traditionnels) et familiaux est donc devenir prioritaire.
• 60% des pompes à motricité humaines sont en panne • Beaucoup de mauvaises pratiques liées à l’hygiène de l’eau existent • Près de 64 % moitié des écoles et medersas sont sans latrines • Difficulté/Absence de gestion des ouvrages publics par les autorités à l’échelle de la commune (conformément à la politique nationale de l’eau) • 84% des pompes à motricité humaine n’ont pas de comité ou en ont qui ne marche pas • Un seul artisan réparateur qualifié et bien équipé est disponible pour toute la zone.
Contribuer à la réinsertion du cadre de vie des populations démunies par le renforcement du pouvoir d’action des acteurs locaux, l’accès durable à l’eau potable et aux meilleures conditions d’hygiène et d’assainissement.
• Construction de latrines dans les écoles et medersas • Mise en place de clubs d’hygiène • Réhabilitation/réparation des pompes à motricité humaine • Formation des artisans réparateurs et de maçons locaux • Mise en place/redynamisation des comités de gestion de points d’eau • Construction de puisards • Formation des élus locaux sur la gestion des ouvrages publics d’eau potable • Campagne de sensibilisation à l’hygiène et l’assainissement • Réalisation d’une base de données et cartographies • Réalisation d’un forage
– 45 pompes à motricité humaine en pannes ont été remises en service permettant à environ 62 000 habitants de l’Association des Communes du Guidimakha Kaffo (ACGK), d’avoir à nouveau accès à l’eau potable – 35 comités de gestion des points d’eau sont fonctionnels et ont pour mission d’assurer le service public de l’eau. Les membres de ces comités ont bénéficié de sessions de renforcement de capacités sur les questions liées aux procédures, à la gestion des ressources financières et à l’entretien des systèmes d’adduction en eau potable. Les maires et secrétaires généraux des communes de l’intercommunalité ont reçu des formations de maîtrise d’ouvrage communale et d’organisation du service de l’eau et de l’assainissement dans la collectivité ; – 3600 élèves de 16 établissements ont désormais accès à des latrines en milieu scolaire. Des « clubs d’hygiène  » ont été mis en place afin d’assurer la maintenance des ouvrages d’assainissement, de garantir la propreté dans tout l’établissement (gestion des déchets solides et liquides…) et de promouvoir l’assainissement et l’hygiène. 16 clubs d’hygiène ont été mis en place – 128 puisards ont été construits dans les différentes localités pour mieux traiter les eaux usées – 54 maçons locaux ont été formés à la construction de puisards et 12 à la construction de latrines – 2 campagnes de sensibilisation aux questions relatives à l’hygiène et à l’assainissement ont été mises en œuvre.