Menaces • Surexploitation et mauvaises techniques de coupe dans certaines zones (surtout du fait des éleveurs transhumants) • Persistance des feux de brousse • Concurrence avec l’agriculture pour les terres fertiles • Pertes liées aux ravageurs qui attaquent les bambous lors du stockage à l’extérieur (les xylophages)
Carte des zones enquêtées de la filière bambou
Divers utilisations
Faiblesses • Insuffisance de délimitation des parcelles • Enclavement de certaines zones • Faible organisation du marché et instabilité des prix • Insuffisance de coordination entre les acteurs de la filière • Insuffisance de transformation locale (surtout Bafoulabé et Kéniéba) • Peu d’innovation en matière de transformation • Insuffisante fonctionnalité des SRGB dans le cercle de Kita
Filière Bambou
Cartes interactives
Localisation de la ressource Marchés et flux commerciaux- Appuyer à l’exploitation durable et raisonnée de la ressource bambou ; - Développer des pôles de transformation dans les zones de forte exploitation et dans les zones ou il y a des débouchés commerciaux ; - Appuyer la commercialisation entre zones d’exploitation et foyers de consommation de la ressource brute et des produits transformés ; - Créer des espaces de concertations sur la Gestion des Ressources Forestières au sein des organes multi acteurs de pilotage du développement (CROCSAD / CLOCSAD / CCOCSAD).
Pistes d'intervention
- Matériaux de construction - Plantes ornementales et objets décoratifs - Pâte à papier et textile - Produits nutritionnels - Protection de l’environnement
Opportunités • Possibilités de renforcer et diversifier la transformation locale avec un appui technique et financier à des ateliers • Possibilités de replantation, pour augmenter l’exploitation comme la préservation, • Possibilité de mieux organiser les acteurs et le marché en partant des structures et des circuits existants • Volonté des services forestiers d’animer de la sensibilisation et de la concertation pour une meilleure connaissance et application de la loi 10-028 et la préservation de la ressource
Forces • Existence d’une demande soutenue • Existence d’une transformation locale non négligeable à Kayes • Accès facile des populations à la ressource en termes d’investissement humain et financier • Activité de saison sèche complémentaire à l’agriculture et procurant des revenus réguliers • Début de structuration de la filière avec la CEFK à Kayes, les plans d’aménagement et les SRGB dans certaines zones du cercle de Kita. • Existence de comités de surveillance dans la majorité des communes et à certains endroits de coopératives naissantes intervenant sur la GRN • Plante ayant une croissance très rapide et facile à replanter
Filière bambou
Recherche - Innovation Cercle de Kita : Une espèce de bambou exotique avait été introduite depuis les années 1960 (« toubaboubo ») dans les jardins des plus gros planteurs, notamment dans la commune de Benkadi Founia (Cercle de Kita). Dans la commune de Tambaga (Cercle de Kita) un projet de GRN avait appris aux femmes comment repiquer les boutures de bambou entre 2001 et 2003 ; il y avait même un repiquage le long des berges pour le maintien des sols entre Diengué et Tambaga. Des comités villageois (dont certains fonctionnent actuellement) de gestion des ressources naturelles avaient aussi été mis en place avec des jeunes, des femmes, des éleveurs et des chasseurs. Cercle de Bafoulabé : Le Projet de Gestion pour l’exploitation rationnelle et la Régénération du Karité, du Bambou (Bambousa vulgaris), du Raphia (Raphia sudanica), et du Rônier (Borassis aethiopium) a été mis en place dans les villages de Bafoulabé, Karamokodougou et Diabougou de la commune rurale de Bafoulabé entre 2008 et 2010. Il a été porté par l’ONG ARPD (Alliance pour la Réduction de la Pauvreté et le Développement Durable). Le projet a voulu mettre en place une démarche participative de conception d’activités destinées à réduire la pression exercée sur les ressources forestières suivantes : Karité, Bambou, Raphia, et Rônier. Suite à une évaluation des potentialités des villages concernés, il a été constaté que le Karité, le Bambou, le Raphia, et le Rônier offraient des opportunités réelles de création de revenus et de richesses si elle faisait l’objet d’actions coordonnées allant dans le sens de leur valorisation.
Les zones enquêtées Seuls les cercles du sud ont été touchés car c'est seulement dans cette partie de la région que le bambou pousse naturellement.
Présentation de la filière Il existe principalement trois espèces de bambou en Afrique : Bambusa vulgaris, Arundinaria alpina et Oxynanthera abyssinica. C’est ce dernier qui est le plus répandu au Mali. Les bambous sont des graminées vivaces et ligneuses. L’Oxynanthera Abyssinica appartient morphologiquement au groupe des bambusinées qui croissent en touffes plus ou moins compactes. Ces bambous ont des tiges qui atteignent de 6 à 15 m de haut avec un diamètre à la base de 5 à 10 cm. Ils sont dits « Bambous des savanes » et ont des tiges à parois épaisses. On le trouve en peuplements grégaires couvrant parfois de grandes étendues. Le bambou peut être utilisé dans divers domaines à savoir la construction (murs, charpentes et toits de maisons, mobiliers divers, clôtures et palissades), la fabrication de cordes (par tissage des fibres en torons), la vannerie (nattes et récipients divers), la pêche (nasses, barrages, vannes, gaules, épieux, ancres), l'alimentation (des jeunes pousses), la canalisation pour le transport de l’eau d’irrigation, l’apiculture en milieu rural (ruches traditionnelles, bougies), fabrication de pâtes à papier (en Asie).
Les Coûts de production Les principaux frais sont par ordre d’importance : - le bambou brut : pour les villes, les bambous sont achetés soit aux commerçants entre 1250 et 1750 FCFA le fagot soit directement aux producteurs (alors à un moindre coût avec de nouveaux frais qui entrent en compte : transport, coupe…) - le fil de fer (là où la peau de chèvre n’est pas utilisée comme cordage) entre 1000 et 3000 FCFA le rouleau selon les cas ; on peut faire entre 2 et 7 lits avec un rouleau (varie selon les ateliers et la taille des lits) - la peau de chèvre (là où le fil de fer n’est pas utilisé) à 250 FCFA l’unité, avec laquelle on peut faire 7 lits (Kita et Bougariya) - pour certains ateliers en ville des taxes municipales (15000 FCFA par an à Kayes) - les outils de base (scie, machette, hache, pince) qui représentent des frais très minimes car ils durent longtemps.
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