Carte des zones enquêtées de la filière baobab
Faiblesses • Bas prix d’achat du pain de singe aux exploitants • Faible organisation du marché, manque de points de vente et instabilité des prix • Insuffisance de structuration des acteurs de la filière et de coordination entre eux • Transformation locale encore marginale • Non paiement des taxes forestières par les cueilleurs • Insuffisance d’initiatives de protection de la ressource (comités, conventions locales…) • Très peu d’initiatives de replantation
Recherche - Innovation Dans la région de Kayes Diéma - A Diangounté Camara, une société coopérative financée par l’OMVS est intervenue dans la promotion du baobab en appuyant des groupes de cueilleurs pour replanter des pieds de baobab et introduire des techniques de greffage permettant d’obtenir plus vite des fruits. - Une Coopérative dénommée Djigui SENBE dont le numéro de récepissé est N° 002/SDSES/Diéma, créée le 5 Mai 2004. Elle a bénéficié d’un projet d’installation de 2100 pieds de baobab sur 6 ha dans le village avec le BIT. Le lancement du projet s’est fait le 11déc 2006 et le projet a duré 2 ans. Le montant était de 3.818.310 francs. Le village compte aujourd’hui 15 ha aménagés en baobabs. - En association avec d’autre personnes, le président de la Chambre d’Agriculture a planté 400 pieds dont 200 dans une parcelle maraîchère il y a 2 ans, avec une technique améliorée de greffage, afin d’avoir de nouveaux revenus en exploitant les fruits et les feuilles (dans le village de Fankouné Kagourou). Il a signalé que les feuilles sont disponibles dès la deuxième année et les fruits au bout de 3-4 ans. Nioro Le Centre Régional de Recherche en Agronomie (CRRA) de Kayes est venu pour recenser les races existantes et voir les possibilités de croisement. Un groupe de chercheurs belges était aussi venu pour travailler sur la fécondation et l’amélioration variétale des baobabs. Dans d'autres régions du Mali - L’IER (Institut d'Economie Rurale) et l’ICRAF(Centre international pour la recherche en agroforesterie) ont pu faire des expérimentations concluantes : la germination a pu être accélérée grâce à un traitement de la coque à l’acide avec de l’eau chaude . En efftet le greffage (en prélevant les rameaux fructifères mis en pot) permet de conserver les caractéristiques génétiques et surtout de réduire le temps de la phase juvénile - Face à la surexploitation des feuilles de baobab, qui nuit à la fructification, dans le cercle de Ségou, des chercheurs de l’ICRAF et de l’IER ont imaginé dans cette zone une technique consistant introduire des baobabs (en semant des graines) dans les parcelles maraîchères : les planches maraîchères de baobab (ces baobabs ne dépassent pas un mètre). - L’Union Européenne finance un projet dénommé DADOBAT (Domestication And Development Of Baobab And Tamarind. ) de 2006 à 2011, avec pour objectif le développement des systèmes de production durable du baobab et du tamarinier dans quatre pays d’Afrique de l’ouest (Bénin, Ghana, Mali et Sénégal) basé sur la caractérisation, la conservation et la valorisation de ces deux espèces, en partenariat avec une université anglaise. Au Mali, il est réalisé vers Sikasso et pour sa première phase les actions ont été les suivantes : création d’un nectar de baobab (à partir de poudre et d’eau) et commercialisation de ce nectar (par le laboratoire et par des unités de transformation de femmes) dans des alimentations et auprès de particuliers, formation de femmes ayant des unités pour la transformation, analyses physico-chimiques sur les vitamines contenues dans la pulpe, étude dans la région de Mopti sur l’utilisation par la population locale de la poudre de pain de singe (notamment dans le pays Dogon). La deuxième phase prévoit d’approfondir les recherches sur la vitamine C contenue dans la pulpe, de pouvoir vendre de la pulpe en poudre en emballage en travaillant sur la conservation des éléments minéraux, de travailler sur les feuilles pour la commercialisation de poudre de feuilles en produit semi-fini.
Consommation
Filière Baobab
Forces • Présence importante des baobabs dans la région de Kayes • Existence d’une consommation et d’une demande soutenues • Existence d’une dynamique de recherche innovation et de projets autour du baobab au Mali et dans la sous-région • Accès facile des populations à la ressource en termes d’investissement humain et financier • Activité de saison sèche complémentaire à l’agriculture et procurant des revenus réguliers
Consommation
Filière baobab
Menaces • Surexploitation et mauvaises techniques d’exploitation • Vieillissement des baobabs • Contrôle de la filière par des acteurs extérieurs (les commerçants mauritaniens et sénégalais) • Pénibilité et dangerosité de la cueillette • Application de la nouvelle taxation sans mesures d’accompagnement de la filière qui risque de décourager les exploitants
Opportunités • Possibilités de renforcer et diversifier la transformation locale avec un appui technique et financier pour augmenter la valeur ajoutée • Valorisation de l’apport en vitamine du fruit, notamment dans la nutrition infantile • Possibilités de replantation, pour augmenter l’exploitation comme la préservation, avec des formations appropriées pour les exploitants • Possibilité de mieux organiser les acteurs, le marché et le transport au niveau local, notamment pour augmenter le prix d’achat aux producteurs et aux collecteurs locaux • Possibilité de mettre en place des petites unités de (pré)traitement, de conditionnement et de stockage pour améliorer la valeur ajoutée et la commercialisation du pain de singe • Volonté des services des eaux et forêts de sensibiliser sur la réglementation, d’appuyer des actions de gestion et de préservation de la ressource
Toutes ses parties sont utilisables: fruit, pulpe, feuilles, graines, racines, fleurs, sève, écorce, tronc
Les Coûts de production Nourriture du groupe qui passe la journée en brousse: 1000 Fcfa par jour et par personne. Cueilleurs : souvent il est difficile d’accéder aux fruits de certains arbres donc il faut payer un spécialiste qui grimpe le dessus.6000 à 10000 Fcfa selon les difficultés de l’arbre Transport : pour ceux qui ne dispose pas de charrette.1000 Fcfa par sac pour le transport, 2000 Fcfa si le transporteur est aussi le cueilleur. Gardien : souvent il est indispensable de payer des gens du village pour qu’ils surveillent les baobabs contre les éleveurs qui coupent les feuilles pour le bétail.30000 à 35000 par mois.
Les zones enquêtées Seuls les cercles du Nord ont été touchés car c'est seulement dans cette partie de la région que la ressource baobab est présente en abondance.
- Appuyer à l’exploitation durable et raisonnée des ressources issues du Baobab - Développer des pôles de transformation dans les zones de forte exploitation et dans les zones ou il y a des débouchés commerciaux ; - Appuyer la commercialisation entre zones d’exploitation et foyers de consommation de la ressource brute et des produits transformés ; - Créer des espaces de concertations sur la Gestion des Ressources Forestières au sein du CROCSAD
Pistes d'intervention
Présentation de la filière Le baobab est une ressource forestière et représente un de ces arbres dont on dit souvent que « rien ne se perd, tout se transforme et se consomme ». Il peut être sujet à de multiples exploitations pouvant générer d’importantes sources de revenus. Mais dans la région de Kayes, cette exploitation est dominée par la commercialisation du pain de singe brut, contrôlée par les Sénégalais qui sont les principaux acheteurs. La transformation des produits du baobab y est globalement marginale ; elle concerne la production et la commercialisation de jus et de poudre de pain de singe et de poudre de feuilles dans des quantités limitées Toutes les parties de cet arbre sont utilisées pour des raisons diverses notamment pour des fins thérapeutiques,cosmétiques et nutritionnelles mais aussi pour la confection d’utilitaires (tels que des cordages, des cordes pour les instruments de musique, paniers, filets...) et bien d' autres usages (arbre décoratif d’intérieur ; préparation de glue, de savons et d'engrais).
Cartes interactives Localisation de la ressource Marchés et flux commerciaux Variation de prix du pain de singe Aide Accueil Changer de filière Bétail-viande Bambou Baobab Oignon-échalote BananeVoir le site du PAIDEL www.grdr.org/paidel
© Copyright GRDR 2011