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TRANSFRONTERRE ou l’apprentissage de l’Autre

« Faire comprendre aux jeunes que la frontière ne s’arrête pas aux portes du village  », voilà le pari lancé début 2012 par des enseignants et des partenaires associatifs franco-belges. Pour le réussir, un projet nommé TRANSFRONTERRE a été mis en place. Jeudi 11 octobre, une rencontre était organisée entre tous les acteurs du projet afin d’en présenter les résultats et de partager les outils produits.

Mais revenons-en d’abord à la naissance du projet...

TRANSFRONTERRE : une initiation sur les hommes et les inégalités

Début 2012, une initiative transfrontalière portée par le programme INTERREG IV France-Wallonie-Vlaanderen a été mise en place par le Cémis et le GRDR en partenariat avec deux lycées (la Maison Familiale Rurale de Haussy et le Lycée du Hainaut) et un metteur en scène. Le projet TRANSFRONTERRE est l’histoire d’une rencontre entre jeunes français et jeunes belges partageant un même territoire rural ou semi-rural, ouvert sur le monde. 32 élèves de 15 à 17 ans se sont côtoyés de janvier à octobre 2012 au cours de 4 ateliers thématiques et une rencontre avec un migrant sub-saharien pour échanger sur la mobilité transfrontalière et la perception de l’étranger. De ces échanges ont été produits un livret, un film et 4 courts-métrages, véritables outils d’éducation civique et citoyenne.

Un bilan très positif

Le 11 octobre dernier, tous les acteurs du projet se sont retrouvés dans le Lycée du Hainaut à Saint-Ghislain (Belgique) afin de partager les résultats et les outils produits.
Très humaine et chaleureuse, cette rencontre a notamment permis aux élèves d’exprimer leurs ressentis sur cette aventure. A l’unanimité, ces derniers ont souligné la pertinence d’une telle initiative. Ils ont raconté à l’auditoire leurs préjugés au début et comment ces ateliers les avaient aidés à découvrir que « l’autre », « l’étranger », est finalement très semblable. De même, ils ont appris les phénomènes d’interdépendances entre les régions européennes et africaines, notamment sur l’incidence de la consommation alimentaire en France et en Belgique sur le développement des pays en Afrique. Aymeric, élève de la MFR déclare : « à notre première rencontre, nous avons eu des préjugés entre français et belges. Mais bien vite, nous avons vu que nous étions pareils et que nous avions beaucoup de choses en commun : le sport, la musique, même les études ! Nous avons découvert les inégalités à travers le monde via des jeux de rôles, mais aussi des témoignages de personnes immigrées, dont celui de Tombé Camara. Enfin, je retiens de toutes ces séances que malgré les différences, nous avons les mêmes buts dans la vie : réussir, et surtout aider notre prochain ». En effet, si la première phase de ce projet était fortement axée sur les préjugés, le second temps a été plus axé sur l’apprentissage des inégalités dans le monde, ce grâce à une méthodologie participative, active afin que les jeunes puissent mobiliser leur sensibilité. Avec le travail du metteur en scène, les élèves ont réussi à se projeter en tant qu’acteurs de demain pour essayer de combattre les problèmes d’accès à la nourriture dans le monde.

Un projet d’avenir

Donner le goût du faire ensemble, ne plus avoir peur de l’inconnu, permettre aux élèves de devenir des citoyens responsables, dynamiques et volontaires, voilà les enseignements de ce projet. En se découvrant, se confrontant, « les élèves ont aussi compris qu’ils pouvaient agir, même à la plus petite échelle, et que par leurs actions, ils étaient capables d’aider les producteurs africains qui peinaient sous le joug de multinationales trop puissantes. Ils ont découvert combien était difficile de vivre une migration et combien le voyage, entre l’obligation de quitter sa famille et l’obtention d’un permis de séjour pouvait être rude, hasardeux et dangereux », déclare Leela Abrassart, enseignante au Lycée du Hainaut.

Vous l’aurez compris, « l’échange » aura vraiment été la grande richesse de ce projet. Tous les acteurs espèrent que TRANSFRONTERRE sera réitéré tant les avis sont positifs ! Un intérêt qui n’a d’ailleurs pas laissé de marbre Mme Annie Taulet, députée provinciale belge, qui souhaite favoriser ce type de projets, mais en impliquant encore davantage d’écoles.
L’accueil du projet par le public rappelle donc avec joie que la solidarité a un véritable sens citoyen et fraternel pour les jeunes. De quoi rassurer certains pessimistes sur l’avenir et la fin des inégalités.

Pour voir le film du projet : http://www.youtube.com/watch?v=jJ8h304Rcz0


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